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En pièces détachées - Partie 1 : Presque Indolore (S/J)

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Message  Alyss Jeu 19 Mai - 16:46

En pièces détachées
Partie 1 : Presque Indolore
Auteur : Pink Rabbit Consortium Production (BITS AND PIECES)
Traducteur : Athena

En pièces détachées - Partie 1 : Presque Indolore (S/J) Bp01mostlypainless


Le Capitaine Samantha Carter leva les yeux lorsque le Colonel Jack O'Neill entra dans le mess, un de ses sourcils se souleva proprement quand elle aperçut l'orthèse qu'il portait au genou droit et la canne qu'il avait à la main. Les traits de son visage étaient empreints d'une frustration toute contrariée, quelque chose qui n'était pas exactement inhabituel depuis la mort, voilà maintenant deux semaines, de son vieil ami, le Major Charles Kawalsky. L'homme avait été assimilé par une larve Goa'uld et avait tenté de tous les trahir. Teal'c avait été forcé de le tuer, bien qu'à ce moment ce n'était plus vraiment Kawalsky, puisque sa personnalité avait été anéanti par la créature qui contrôlait son cerveau. Le Colonel n'était plus le même depuis, malgré ses protestations à déclamer le contraire. O'Neill se laissa tomber dans le fauteuil devant elle, incapable de contenir un grognement de douleur lorsque son genou se plia inconfortablement.

Carter posa sa fourchette sur le plateau en observant son supérieur. "Un problème, monsieur?" Questionna-t-elle en faisant un petit signe de la tête vers la nouvelle orthèse qu'il portait à la jambe. Il ne la portait pas la dernière fois qu'elle l'avait vu.

"J'ai fait du kickboxing avec un sac un peu plus tôt." Grogna-t-il amèrement. Il était dans une mauvaise passe et avait espéré qu'une séance d'entraînement consumerait un peu de son stress. Les choses ne s'étaient pas tout à fait dérouler comme il l'avait souhaité.

"Je suppose que le sac a gagné?" Déclara Sam d'une voix traînante en se méritant un regard noir pour son humour.

"Quelque chose dans le genre." Sa bouche se pinça, mais il continua, "Ce qui veut dire que je suis en congé forcé pour encore quelques jours." Il remarqua son air accablé et il plissa les yeux. "Oui, Carter, avant que vous le demandiez, cela signifie que nous sommes tous consigné à rester sur terre."

Elle soupira lourdement, mais ne releva pas. Ils en savaient si peu sur la porte des étoiles et les cultures qui se trouvaient de l'autre côté que toutes les précautions devaient être envisagées. Dans l'équipe, O'Neill était celui qui avait le plus d'expérience sur le terrain. Il était donc logique de pensé que puisqu'il était exclu de mission, ils le soient tous, mais une partie d'elle-même se demanda instinctivement si le fait qu'on ne la mette pas en charge avait quelque chose à voir avec son grade, son inexpérience, ou le fait qu'elle soit une femme. À l'idée que ce soit la dernière option qui en soit la raison, un goût amer lui emplit la bouche. Elle essaya de chasser cette pensée. De telles hypothèses ne feraient que lui faire du mal à la longue.

O'Neill vit dans les yeux du jeune officier les questions qui lui passaient par la tête et ne prit pas la peine de donner une quelconque réponse -- d'autant plus qu'il n'était, lui-même, pas tout à fait certain de la réponse. Hésitaient-ils à faire confiance à Carter en raison de sa jeunesse, du fait qu'ils la considéraient plus comme une gratte-papier que comme un officier de première ligne, ou était-ce en rapport avec les courbes gracieuses de son corps que lui-même ne pouvait, de toute évidence, pas s'empêcher de reluquer, et ça peu importe les efforts qu'il faisait pour ne pas le faire. Il n'allait pas s'aventurer sur ce terrain. "Vous avez rencontré le nouveau CMO¹? Celui qu'ils viennent d'engagé..." Demanda-t-il pour changer de sujet. Il secoua la tête. "Elle doit avoir quoi… environ douze ans…"

Carter fronça les sourcils, se rappelant une récente note qui avait croisé son bureau. "Vous voulez parler du Capitaine Fraiser--" La femme en question avait un résumé de carrière tout à fait impressionnant, enfin, le peu qui n'avait pas été classée Top Secret.

"Je pense que c'est son nom." Admit O'Neill. "Environ cette taille." Il mit sa main pour prouver qu'elle était tout juste un peu plus grande que la table. "Et tyrannique comme l'enfer." Il ne semblait pas heureux de ce fait. Mais O'Neill voyait des tyrans en toute personne à part lui-même. Ou du moins il lui arrivait rarement d'admettre qu'il l'était lui aussi quelque fois. Bien que Sam le soupçonnait de respecter ce trait de caractère. Il baissa une main pour se gratter la cuisse sous le rebord de l'orthèse et elle comprit pourquoi il lui parlait du nouveau docteur en ces termes. "Ce n'est pas comme si je n'avais jamais eut de blessures dix fois pires... et sur le terrain... cela ne m'a même jamais ralenti."

"J'en suis certaine, monsieur." Le rassura-t-elle d'un ton calme, bien qu'elle suspectait fortement que le docteur ait basé sa décision sur l'évidente fatigue et les émotions à fleur de peau du Colonel plutôt que sur sa blessure en tant que tel. "Mais mieux vaut prévenir que guérir et les choses sont assez tranquilles en ce moment. Daniel pourra probablement utiliser ce laps de temps supplémentaire pour organiser ses notes et je sais que je pourrais l'utiliser pour faire quelques tests additionnels sur la porte."

Il se racla la gorge, mais ne dit rien.

Sam jeta un coup d'œil à son assiette et nota que son repas s'était considérablement refroidi, permettant ainsi à certains aliments de s'agglutiner d'une manière dont elle aurait préféré ne pas être témoin. Les joies de la nourriture dans l'armée de l'air. Elle chiffonna sa serviette et la jeta sur le plateau. "En parlant de ça, je serais mieux de retourner au boulot." Elle aurait travaillé sur la porte vingt-quatre heures sur vingt-quatre si cela avait été humainement possible. Les potentialités scientifiques infinies de la porte des étoiles l'excitaient à ce point que ça en était presque sexuel côté intensité. En fait plus intense encore, si elle se fiait aux aventures qu'elle avait eut par le passé… enfin si on pouvait le mesurer ainsi.

"Carter," Entendit-elle comme elle se levait, la voix âpre d'O'Neill mit fin à ses divagations, "avant que vous ne partiez, le Doc m'a demandé de vous laisser ça. Apparemment, ses réquisitions sont restées sans réponses..." Il lui remit un avis de convocation, et il arqua un sourcil quand il la vit rougir d'embarras. "Je vous l'avais bien dit qu'elle était tyrannique." Lâcha-t-il d'un ton triomphant.

"J'ai eu ses réquisitions. Je n'ai simplement pas encore eu le temps de prendre rendez-vous." Murmura Sam. Elle détestait les examens médicaux ; on vous scrutait à la loupe, vous palpait, tâtonnait, tripotait et en prime, il fallait s'exhiber devant un inconnu. Elle frissonna d'aversion, et essaya ensuite de couvrir ses pensées quand elle réalisa qu'O'Neill lui souriait d'un air vicelard.

"Ouais, hé bien, je vous suggère fortement de prendre le temps." Rétorqua-t-il sèchement. "J'ai le drôle de pressentiment qu'elle n'accepte pas qu'on lui dise non." Puis il démontra alors le premier signe de bonne humeur depuis des jours. "Ce qui me fait penser qu'il pourrait être intéressant de..." Commença-t-il à dire d'une voix traînante, ses yeux brillèrent quand il remarqua qu'elle s'était automatiquement raidit en guise de désapprobation. Il grimaça pour montrer qu'il l'avait fait exprès. "Nah, même moi je n'oserais pas faire ce genre de plaisanterie." Son sourire s'élargit un peu plus. "De toute façon, je suis loin de m'intéresser aux gamines de son âge."

Sam soupira doucement, gênée par la taquinerie, mais déterminé à ne pas le laissé voir à quel point.

"En quatrième vitesse maintenant, Carter. Vous avez un rendez-vous à prendre." Dit-il sournoisement face à son irritation, puis il réalisa ensuite qu'il avait oublié de lui demander d'aller chercher son déjeuner pour lui. Malheureusement, elle était déjà à mi-chemin à travers la salle. "Ah, merde. Hé... Soldat." S'écria-t-il en voyant passer un gosse qui avait, à ses yeux, l'air fichtrement jeune. "J'ai besoin d'un p'tit service...."

* * * * * * * * *

L'infirmerie bourdonnait d'activité quand Sam s'y présenta; le personnel médical, aide soignant et infirmiers, parcourait la salle d'un bout à l'autre en déplaçant de l'équipement, tandis qu'une paire d'ingénieurs étaient dans un coin à discuter clairement des futurs changements. Évidemment, les rumeurs qui affirmaient que le nouveau CMO insistait pour bonifier l'aménagement de l'infirmerie étaient vraies.

Et au centre de ce chaos se tenait une femme qui devait être le Capitaine Fraiser. Elle était la seule qui correspondait à la description faite par O'Neill, bien qu'elle soit tout de même beaucoup plus grande qu'une Lilliputienne. Bien sûr qu'elle l'est, s'admonesta Sam. Le Colonel, avec son sarcasme habituel, avait largement exagéré. Pour autant que Sam puisse voir, elle avait cependant l'air à peine assez vieille pour être dans l'armée, et certainement tout juste assez pour être Capitaine, médecin de surcroît, responsable de l'infirmerie d'un programme comme la Porte des Étoiles. Sa tête était penché au-dessus d'une planchette en métal et sa chevelure brune était teintée de quelques reflets roux. D'après ses mains et ses poignets, qui dépassaient de ce sarrau un peu trop grand, Fraiser était toute petite, pas plus de 100-105 livres en tout cas. Elle se détourna avant que Carter ne puisse voir son visage, parla à un aide qui passait par-là et fit brusquement quelques gestes. À en juger par son langage corporel, elle était d'une humeur plutôt impatiente.

"Je... uh... Docteur Fraiser?" Commença Sam quand elle dut faire quelques pas en avant pour éviter deux infirmières qui poussaient quelque chose sortit tout droit d'un film futuriste de Frankenstein.

La femme en question se retourna un peu sans lever les yeux de son dossier. "Mmhm." Répondit-elle d'un air distant, pour ensuite s'adresser à personne en particulier. "Quelqu'un pourrait-il vérifier l'autoclave s'il vous plaît... le chronomètre aurait dû sonner déjà."

"Je... uh--"

Le docteur releva la tête. En dépit de la description d'O'Neill, Sam se retrouva à contempler des yeux qui n'avaient rien de ceux d'une adolescente de douze ans; foncé, d'une riche teinte chocolatée, ils emprisonnaient et captivaient quiconque osait s'y noyer, et pendant un moment, cela la déstabilisa et elle resta sans voix.

"Je présume que vous avez vu le Colonel O'Neill, Capitaine Carter." Affirma Fraiser après un moment, ce qui étonna encore Sam. Elle ne pensait pas que cette dernière l'avait reconnu. "J'ai bon espoir que vous êtes ici pour prendre rendez-vous?"

Sam esquiva une fois de plus d'autres techniciens qui déplaçaient de l'équipement, les yeux rivés sur eux, elle fit involontairement un pas en avant et se retrouva beaucoup plus près de la petite femme que ce n'était vraiment approprié. Elle comprit son erreur quand son regard revint devant elle et qu'elle baissa les yeux vers le sol où elle vit qu'elles se tenaient presque orteils à orteils. Quand elle releva les yeux, tout à fait troublée cette fois, elle inclina la tête sur le côté. "Je... Uh... Je pensais peut-être le prendre pour la semaine prochaine--"

"Ah." Murmura Fraiser, son sourcil arqué, le ton de sa voix et l'expression de son visage indiquaient clairement qu'elle était loin d'être dupe et qu'elle savait parfaitement que Carter essayait de se défiler, une fois de plus. Elle jeta un coup d'œil à sa montre. "En fait, je suis libre en ce moment, si vous avez le temps."

Sam fronça les sourcils, notant le remue-ménage effervescent qui se poursuivait de toute part dans l'infirmerie. "Je... uh... n'avez-vous pas besoin de... surveillez... tout ça?" Demanda-t-elle avec espoir.

Fraiser haussa les épaules, un sourire joua sur ses lèvres. "Nah... je contrôle parfaitement la situation. Sincèrement, une pause me fera le plus grand bien."

"Hé bien, c'est que… je devrais probablement... um... me rapporter au Colonel O'Neill et au reste de SG-1 "

"Oh, je pense que ça peut attendre quelques minutes." Le docteur lui lança un petit sourire. "Après tout, le Colonel O'Neill n'ira nulle part pour l'instant et pour quelques jours encore."

Voyant la lueur acérée qui valsait dans les yeux de l'autre femme, Sam eut la mauvaise impression qu'O'Neill n'avait pas été plus indulgent avec Fraiser qu'il ne l'avait été avec elle dans le mess. Merveilleux. Cela devrait rendre son examen médical beaucoup plus amusant. Elle marqua une pause, tentant de trouver une autre excuse pour retarder son contrôle, vainement, de sorte qu'elle resta planté là, la bouche ouverte, pendant que le docteur continuait à l'observer en silence.

"Alors, dites-moi," Demanda Fraiser après un moment, "Avez-vous mit autant d'efforts à éviter les autres médecins ou bien c'est seulement moi que vous vous évertuez à éviter?"

Sam cligna des yeux et referma la bouche quand elle comprit que le docteur s'amusait à ses dépends. "Je... uh... Je ne voulais pas...."

Fraiser fronça de plus en plus les sourcils en écoutant les pitoyables explications de Carter. Au final, elle secoua la tête, attrapa la manche de Sam, la fit pivoter jusqu'à ce qu'elle puisse mettre sa main dans son dos et la poussa un peu. "Avancez. On va en finir avec ça ."

Sam résista avec peine à l'envie de se mettre à chialer.

"Oh, je vous assure, Capitaine," Continua patiemment Fraiser, d'un ton agacé qui contenait une touche d'ironie, comme si elle avait répété ce laïus plusieurs fois déjà et commençait à vraiment trouver ça marrant, "je suis assez vieille pour avoir passé mon doctorat, j'ai VRAIMENT le grade de Capitaine, et je sais parfaitement ce que je fais." Elle poussa Sam jusqu'à une salle d'examen, et jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune voie de retraite pour Carter à moins de lui passer sur le corps. "Si vous voulez bien enfiler ça." Elle saisit une jaquette sur l'étagère voisine et la lui remit. "Je vais aller chercher votre dossier et ce dont j'ai besoin, et nous pourrons nous débarrasser de ça." Elle n'offrit aucune avenue à l'argumentation, seulement un sourire impertinent avant de disparaître derrière la porte qu'elle referma dans son sillage. Carter inclina la tête sur le côté convaincu qu'elle allait entendre le cliquetis d'un verrou.

O'Neill avait raison. Elle était tyrannique -- mais d'une façon tout à fait charmante et terriblement sexy -- elle était mignonne aussi. Sam eut le pressentiment que la plupart des jeunes pilotes allaient commencer à faire la queue pour leurs contrôles physiques, en tout cas, ils le feraient avec beaucoup plus d'enthousiasme qu'ils ne l'avaient fait avec Warner.

Elle était toujours à défroisser cette satanée jaquette quand, plusieurs minutes plus tard, le docteur revint un dossier sous le bras, un stéthoscope autour du cou et un plateau remplit de tout un attirail qui comprenait plusieurs seringues et quelques instruments dont elle ne se donna même pas la peine de deviner à quoi ils pouvaient bien servir. Carter lui offrit un sourire insipide et en obtint un outrecuidant en retour.

"Détendez-vous." Lui dit Fraiser un peu trop doucement. "Je vous jure, Capitaine, je n'ai aucun instrument de torture et je ne mords pas...." Elle sembla réfléchir un moment. "Hé bien, pas à moins qu'on me le demande gentiment."

Sam sentit le rouge lui monté aux joues. Elle n'avait jamais été très douée pour répondre à ce genre de plaisanteries, particulièrement quand ça venait d'une femme. Avec les mecs, elle avait apprit à riposter séance tenante, ce qui, la plupart du temps, leur clouait le bec, mais en ce moment il lui était difficile de faire ça quand les seules réparties qui lui venaient en tête étaient à teneur sexuel. Elle ressentit tout à coup l'urgent besoin d'étudier ses orteils et cela ne fit qu'empirer les choses quand elle entendit un petit gloussement en réponse à son embarras.

"Et vous travaillez avec le Colonel O'Neill? " S'esclaffa Fraiser. "Mon Dieu, si vous ne pouvez pas supporter mes plaisanteries, comment lui survivez-vous? "

Sam ne put s'en empêcher, elle haussa les épaules d'un air nonchalant. "Le Colonel n'est pas si terrible. "

Fraiser afficha un sourire victorieux. "Elle parle" observa-t-elle joyeusement avant d'ajouter, "plus de long silence ravageur, OK? C'est très mauvais pour mon ego. "

"Dieu sait, que nous ne voudrions surtout pas faire de tort à votre ego. " Répondit Sam avant même d'avoir trouver mieux à dire.

"Elle ne fait pas seulement que parler, elle riposte aussi" Rétorqua Fraiser. "Très bien, Capitaine. " Elle claqua abruptement les doigts, puis pointa la table d'examen avec autorité. "Cependant, vous n'échapperez pas à votre examen médical. "

Carter roula les yeux, mais ne discuta pas. Elle grimpa sur la table, étonné de se sentir plus détendu qu'à son habitude lors des examens médicaux. Les taquineries ininterrompues l'avaient efficacement distrait de ses craintes et appréhensions. Elle était toujours à considérer ce phénomène quand on lui poussa un thermomètre dans la bouche.

La tête penchée, Fraiser jeta un coup d'œil sur son dossier. Sam eut la ferme conviction qu'elle n'y trouverait rien de bien nouveau. "Vous avez reçu quelques sales coups du Major Kawalsky." Commenta-t-elle en relevant la tête. "Vous avez encore des problèmes... vision trouble, étourdissements? " Sam secoua la tête fermement. "D'autres problèmes? " Elle secoua une fois de plus la tête. "Okay, très bien, alors nous allons nous en assurer. "

Sam grimaça. Pendant un instant, elle avait espéré que le docteur la laisserait tout bonnement repartir. De toute évidence elle n'allait pas avoir cette chance. Après un moment, le thermomètre fut retiré de sa bouche et Fraiser inscrivit quelques notes dans son dossier. "Le Colonel a vraiment été si déplaisant que ça? " Interrogea-t-elle tandis qu'elle observait le docteur mettre le thermomètre de côté et mettre en place son stéthoscope.

"Vous voulez dire, hormis faire des plaisanteries au sujet de ma taille, mon âge, de me surnommer affectueusement 'Mussolini en jupon' et d'insinuer que je devais probablement torturer des chiots pour m'amuser? "

Sam grimaça de nouveau. Malheureusement, elle connaissait suffisamment O'Neill pour être certaine qu'il avait dit jusqu'au dernier mot de cette diatribe. "Il passe un très mauvais moment ces derniers temps. " Dit-elle. Malgré elle, elle ressentait la nécessité de défendre son supérieur. "Il a perdu un vieil ami. "

"Je sais. " Lui indiqua Fraiser doucement tandis qu'elle se déplaçait derrière sa patiente. "Le Général Hammond m'a expliqué ce qui est arrivé au Major Kawalsky. " Considérant l'approche plus ou moins amicale qu'avait eut O'Neill envers le docteur, Sam fut étonnée par la profonde sympathie contenu dans sa voix. Elle sentit l'embout métallique froid du stéthoscope contre son dos. Un bref instant plus tard, le souffle chaud de Fraiser joua contre sa peau dénudée, là où la jaquette s'ouvrait. La voix de cette dernière vint basse et calme. "Respirez. "

Carter inhala et sentit le métal froid se déplacer, puis la même instruction tranquille revint accompagnée de la délicate caresse du souffle chaud sur le haut de ses épaules. Les cheveux à la base de sa nuque se redressèrent sciemment et elle devint un peu plus tendu. "C'est simplement que le sarcasme semble être sa bouée de sauvetage émotionnelle. " Expliqua-t-elle. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais c'est ce qu'elle avait apprit au sujet de l'homme.

"Shhh". Fit le docteur, en soufflant une autre rafale d'air chaud contre le dos de Carter tandis qu'elle écoutait à un autre point. Elle posa légèrement sa main sur le haut du dos de Sam, écoutant attentivement avant de déplacer l'embout du stéthoscope à un autre endroit et de lancer la même instruction. "Respirez." Elle répéta le même processus encore plusieurs fois avec la même attention, puis elle vint devant Sam. Soulevant juste assez la jaquette pour y glisser sa main droite, elle déposa son autre main sur l'épaule de Carter pendant qu'elle déplaçait l'embout de point en point, en murmurant, "Respirez, " à chaque fois.

Sam leva ses prunelles bleus vers le plafond dans l'espoir de réussir à se concentrer suffisamment sur autre chose que l'idée de savoir la main d'une étrangère si près de sa peau nue. Comme si elle devinait le mal aise de Carter, Fraiser restait silencieuse sauf pour demander à Sam de respirer.

Finalement, le docteur retira sa main. "Votre pouls est un peu rapide," murmura-t-elle, "mais je présume que c'est seulement dû à la nervosité. "

Sam haussa les épaules un peu embarrassée. "Rien de personnel, mais je n'ai jamais aimé les examens médicaux, Docteur Fraiser. " Elle grimaça. "En vérité, je déteste ça. " Admit-elle dans un élan tout à fait inattendu d'honnêteté. Du moins si cela n'étonna pas le docteur, cela l'étonna elle-même.

Un autre petit sourire joua sur ses lèvres. "Non... vraiment??? Je n'aurais jamais deviné. " La taquina la petite femme en inscrivant des notes dans son dossier. "Et c'est Janet. "

"Janet. " Murmura Sam, en souriant. "Et, quant au Colonel O'Neill. " Ajouta-t-elle, incapable de laissez tomber le sujet. La porte des étoiles était un tout nouveau programme, du personnel s'ajoutait de jour en jour et les choses se mettaient tranquillement en place. Commencer sur un mauvais pied avec un chef de département aussi important que l'infirmerie lui semblait idiot, d'autant plus que -- en termes purement pratiques -- cette femme avait le pouvoir de les mettre tous en congé forcé quand elle le voulait. Lui donner la tentation de le faire seulement pour contrarier le Colonel était une chose que Sam voulait éviter à tout prix. De plus, elle aimait bien la petite doctoresse. "Il n'est vraiment pas aussi détestable que ça et ses sarcasmes sont en quelque sorte sa manière à lui de vous montrer qu'il vous respecte... ça signifie qu'il croit que vous êtes capable de le prendre. "

Des yeux foncés roulèrent dans leur orbite, mais le petit ricanement qui s'en suivit était curieusement affectueux. "Je ne suis pas certaine qu'il pourra me respecter davantage qu'il ne l'a déjà fait, mais... " Une lueur malsaine scintilla au fond de ses yeux. "Puisque vous êtes si inquiète à son sujet, je vais vous avouer un petit secret. " Elle ferma le dossier et le mit de côté, avant de reprendre d'un ton complice. "Il est venu ici en cherchant la bagarre, je lui ai donc donné ce plaisir. " Elle haussa les épaules. "Ça n'a été qu'une toute petite séance d'entraînement, et il est ressortit d'ici avec beaucoup plus d'entrain - canne, orthèse, et tout le tralala - qu'il n'en avait quand il est entré. "

Sam repensa à sa rencontre avec O'Neill dans le mess. Il ressemblait beaucoup plus à l'homme qu'elle connaissait qu'à celui qu'il avait été depuis quelques semaines. "Astucieux. " Dit-elle enfin.

Le docteur haussa les épaules. "Ça m'arrive parfois, Capitaine. "

À chaque nouvelle révélation Carter se prenait à aimer de plus en plus cette femme. "Je n'en doute pas... et c'est Sam. " Ajouta-t-elle, voulant que l'autre femme se sente à l'aise elle aussi de l'appeler par son prénom.

"Sam... " La brunette fit une pause, inclina la tête de côté et l'étudia. "Est-ce que je peux vous poser une question indiscrète? " Lui demanda-t-elle après un moment.

Sam hocha la tête un peu hésitante. "Bien sûr. " Répondre à des questions au sujet d'elle-même n'était pas son sport favori, en particulier quand cela venait d'une personne qui perçait de toute évidence un peu trop facilement les gens à jour. En fait, elle suspectait que ce devait être la spécialité de Fraiser.

"Vous semblez beaucoup vous préoccuper du Colonel O'Neill -- et c'est admirable -- mais je ne peux m'empêcher de me demander s'il n'y aurait pas autre chose. " Elle ne posa pas directement la question, mais l'essentiel était là, entre les lignes. En tant que CMO, c'était le genre de chose qu'elle devait vérifier, bien que d'après l'expression de son visage cela l'indisposait visiblement.

Les yeux de Sam devinrent aussi ronds que des soucoupes tandis qu'elle saisissait ce que Fraiser voulait insinuer. "Quoi? " Exhala-t-elle, alors en secouant la tête avec véhémence. "Non. " Se dépêcha-t-elle d'ajouter. "Ce n'est... Je veux dire... le Colonel et moi? Non. Même pas un tout petit peu. " Elle leva une main en agitant le doigt négativement. "À vrai dire, ça a beaucoup plus à voir avec vous qu'avec lui. "

À ce dernier commentaire, le docteur fronça les sourcils et ouvrit la bouche complètement stupéfaite.

Sam s'arrêta de parler net quand il lui vint à l'esprit que ce qu'elle venait de dire n'avait pas été interprété tout à fait correctement. "Heu… je voulais simplement dire que je ne crois pas qu'il soit bon d'entretenir des quiproquos entre le CMO et mon équipe... Et en outre, " ajouta-t-elle, "je ne voudrais surtout pas m'aliéner l'une des rares femmes du programme. "

À ces mots, le sourire de Janet revint et elle rit doucement. "Overdose de testostérone de temps à autres, hum? " Il y avait une compréhension entendu dans son commentaire. Elle était dans l'armée depuis suffisamment longtemps pour savoir comment ça pouvait être parfois pour une femme.

"Oh ouais. " Admit Sam avec honnêteté.

Le docteur hocha la tête subrepticement. "Vini, vidi, vici, " soupira-t-elle lourdement, avant de poser légèrement une main sur l'épaule de Carter et de l'obliger à se coucher sur la table d'examen. "Mais vous n'avez pas besoin de vous inquiéter. Aucun ressentiment ici, et je suis sûr que le Colonel O'Neill oubliera tout à mon sujet dès que quelqu'un d'autre l'énervera encore plus que je ne l'ai fait. "

Sam ne put contenir un petit rire. "Vous marquez un point. Il a tendance à faire exactement ça. " Elle se souleva sur un coude. "Je voulais simplement m'assurer qu'il n'y avait pas de problème. "

Des lèvres pleines dessinèrent un sourire satisfait. "Ne vous inquiétez pas. Tout va très bien. " Cette douce main atterrit une fois de plus sur l'épaule de Sam et la repoussa doucement sur le dos. "Mais votre examen n'est pas encore terminé. "

"Malédictions. " Soupira dramatiquement Carter. "Je me suis encore fait avoir. "

Cela lui valut un petit rire avant que le docteur ne se remettre de nouveau au travail, son ton de voix resta doux et taquin et les contacts léger et professionnel. Sam fut palpée, tapoter, observer, reliée à divers moniteurs, donna assez de sang pour remplir la banque de sang, et soumit à un ou deux tests qu'elle ne connaissait pas tout à fait. De toute façon, elle décida à un certain moment, qu'il y avait certaines choses qu'il valait mieux ne pas savoir.

Finalement, Fraiser recula d'un pas. "Je pense que c'est tout. Nous aurons le résultat des analyses de sang dans un jour ou deux, mais il me semble que vous êtes en parfaite santé. " Elle inscrivit un dernier commentaire dans le dossier de Sam. "Avec de la chance, vous pourrez éviter l'infirmerie pendant quelque temps. " Elle jeta un coup d'œil sur le dossier une fois de plus d'un air pensif. "D'un autre côté, " soupira-t-elle en posant les yeux sur la blonde d'un air taquin, "vous semblez être légèrement encline aux accidents. "

Des yeux bleus se soulevèrent. "Pas habituellement... juste... hé bien... depuis récemment. " Sam haussa les épaules d'un air un peu désabusé. "Et les autres sont encore pires. " Ajouta-t-elle, espérant attirer un peu l'attention ailleurs que sur elle.

Fraiser rit doucement. "J'ai lu leurs dossiers. " Elle secoua la tête pas du tout étonnée. Un moment passa et elle secoua de nouveau la tête de façon amusée cette fois. "Quoi qu'il en soit, nous en avons terminé, du moins pour le moment. " Elle referma le dossier de Sam et le glissa sous son bras. "Et maintenant je vais vous laisser vous rhabiller... et également aller vérifiez si mon infirmerie est toujours en un seul morceau. " Sur ces paroles, elle se retourna pour prendre congé.

La voix de Sam l'a rattrapa à la porte. "On se revoit bientôt. "

Le docteur se retourna, la main toujours posée sur la poignée de la porte, un sourire ingénu égaya son visage. "Oh, je pense que vous pouvez compter là-dessus. "

"Bien." Murmura Sam, ses lèvres formèrent un petit sourire ravi. Des sourcils se soulevèrent légèrement et Fraiser hocha la tête en guise d'acquiescement.

"Prenez garde, Capitaine... Sam. " La taquina-t-elle d'un ton légèrement provocant. "À moins que je ne me trompe, vous êtes dangereusement près d'avoir un membre important du personnel médical à la bonne. " Elle lui fit un petit clin d'œil racoleur, et disparut avant que Sam ne puisse formuler une réponse intelligente.

Un moment passa et puis Sam secoua la tête amusée. "Je pense qu'il est trop tard pour cet avertissement, Docteur. " Exhala-t-elle, avant de se corriger en attrapant ses vêtements. "Je veux dire Janet. "


¹ (Chief Medical Officer - Officier Médicale en Chef)
Alyss
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